Le régiment d’infanterie mécanisée réunit un ensemble de quatre-vingt quinze véhicules blindés se décomposant ainsi :
cinquante-quatre blindés chenillés de type AMX-10P se répartissant en :
trente-six véhicules de combat d’infanterie,
douze véhicules blindés chenillés porteurs de missiles antichar Milan,
quatre véhicules blindés chenillés de commandement de compagnie,
deux véhicules blindés chenillés de transmissions régimentaires,
vingt-trois blindés à roue de type VAB :
huit véhicules blindés de transport de troupes,
sept véhicules blindés de dépannage,
six véhicules blindés tractant des mortiers de 120 mm,
deux véhicules blindés sanitaires,
seize chars de bataille de type AMX-30B,
deux véhicules chenillés de dépannage de type AMX-30D.
Le 30ème groupe de Chasseurs n'est pas doté du binôme « AMX-10 P / AMX-30 » mais garde encore les vénérables engins de type AMX-13 tant dans la version transport de troupes de type VCI que celle de chars légers de type AMX-13-90.
En effet, lors de la transformation des divisions blindées en 1984 – 1985, quatre des seize régiments d'infanterie de type mécanisé doivent se transformer en unité motorisée. Les 151ème, 152ème et 153ème régiments d'infanterie, rejoignant les 39ème et 110ème régiments d'infanterie, se transforment donc en régiments motorisées de division blindées, contrairement au 30ème groupe de Chasseurs qui ne passe pas sur ce type.
En 1985, le 30ème groupe de Chasseurs se présente donc sous la forme organique d'un régiment d'infanterie mécanisée prévu par le TTA 155 édition 1967 revu et corrigé dans sa version 1970 sous le n° 5058/DN/EMAT/3/TAC, c’est à dire avec deux compagnies d’infanterie mécanisée sur véhicules de transport de troupes de type AMX-13 TH20 et deux compagnies de chars légers de type AMX-13/90 et AMX-13/75 SS11.
Au 1er janvier 1989, après quelques évolutions, il se présente de la manière suivante :
une compagnie de commandement, d'appui et des services se composant de :
deux compagnies de combat d'infanterie mécanisée sur véhicules de transport de troupes de type AMX-13 TH20 se composant chacune de :
une section de commandement et d’échelon comprenant :
le groupe de commandement,
le groupe administratif,
le groupe entretien-dépannage,
quatre sections de combat comprenant chacune, outre l'armement individuel (FAMAS / PA MAC50), un total de trois fusils mitrailleurs de 7,62 mm, de trois fusils de précision de type FRF2 et de trois lance-roquettes antichar de 89 mm,
une section antichars dotée de huit postes de tir Milan montés sur véhicules de l'avant blindé,
une compagnie de chars légers se composant de :
une section de commandement et d’échelon comprenant :
le groupe de commandement,
le groupe administratif,
le groupe entretien-dépannage,
quatre sections de chars légers comprenant chacune quatre chars légers de type AMX-13/90 à canon de 90 mm modèle F3.
Une troisième compagnie de combat d'infanterie portée sur camionnette doit être mise sur pied en temps de guerre par rappel de réservistes à l'instar des régiments d'infanterie de division blindée (voir chapitre IV).
Mentionnons que le 3ème régiment d'infanterie – école, unité mécanisée de la 14ème division blindée – école ne possède que douze chars de type AMX-30B au lieu des seize réglementaires. Nous ne connaissons pas la dotation exacte des autres engins blindés, mais nous pouvons imaginer, comme il s’agit d’un régiment – école, qu’il y a des variations.
Ce régiment est mis sur pied par les cadres et stagiaires de l’école d’application d’infanterie de Nîmes. Le matériel utilisé est celui de l’école.
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C – LES UNITÉS D'INFANTERIE MOTORISÉE :
Les unités d'infanterie motorisée de l'Armée de terre sont marquées par un véhicule des plus mythique. Il s'agit du véhicule de transport blindé appelé communément VAB ou véhicule de l'avant blindé. Ce véhicule de transport, qui n'a certes pas les conditions de protection du véhicule de combat d'infanterie de type AMX-10P, se présente néanmoins comme un compromis sérieux dans le transport en sûreté de nos troupes.
En compagnie de l'engin appui-feu de type AMX-10RC, il va marquer de son empreinte les unités de combat d'infanterie. Mentionnons que ces deux types d'engins sont toujours utilisés de nos jours et ne seront remplacés qu'à partir des années 2020.
Dix régiments d'infanterie sont intégralement dotés de ce type d'engins et présentent ainsi ce qui devient l'infanterie dite médiane.
Unités | Garnison | Rattachement | Chef de corps |
2ème régiment étranger d'infanterie | Nîmes | 6ème division légère blindée | Colonel SOUBIROU |
2ème régiment d'infanterie de Marine | Champagné | 9ème division d'infanterie de Marine | Colonel LOREYTE |
3ème régiment d'infanterie de Marine | Vannes | 9ème division d'infanterie de Marine | Colonel THORETTE |
8ème régiment d'infanterie | Noyon | 8ème division d'infanterie | Colonel CHAUVIE |
21ème régiment d'infanterie de Marine | Fréjus | 6ème division légère blindée | Colonel SONNIC |
67ème régiment d'infanterie | Soissons | 8ème division d'infanterie | Colonel BACH |
92ème régiment d'infanterie | Clermont-Ferrand | 15ème division d'infanterie | Colonel CAUSSOU |
94ème régiment d'infanterie | Sissonne | 8ème division d'infanterie | Colonel ASCENSI |
99ème régiment d'infanterie | Lyon / Sathonay | 15ème division d'infanterie | Colonel POUILLART |
126ème régiment d'infanterie | Brive-la-Gaillarde | 15ème division d'infanterie | Colonel BROUSSE |
Ces dix unités motorisées, d'un effectif théorique variant entre 1 198 et 1 311 hommes, entrant dans la dotation de la 6ème division légère blindée, des 8ème et 15ème divisions d'infanterie et de la 9ème division d'infanterie de Marine, sont organisées en :
une compagnie de commandement et des services comprenant :
une section d'état-major,
une section de commandement avec deux canons tractés AA de 20 mm,
une section de transmissions,
une section de protection,
une section des services administratifs,
une section sanitaire,
une section des services techniques,
une compagnie d'éclairage et d'appui, comprenant :
une section de commandement avec deux canons tractés AA de 20 mm,
une section d’éclairage - renseignement,
une section de mortiers lourds avec six mortiers de 120 mm tractés par des véhicules de l'avant blindé,
deux sections antichars dotées chacune de huit postes de tir Milan montés sur véhicules de l'avant blindé,
quatre compagnies de combat d'infanterie motorisée comptant chacune :
une section de commandement et d’échelon comprenant :
le groupe de commandement,
le groupe administratif,
le groupe entretien-dépannage,
le groupe antichars avec deux postes de tir Milan,
le groupe mortiers avec deux mortiers de 81 mm,
le groupe d'autodéfense antiaérienne avec deux canons tractés AA de 20 mm,
trois sections de combat comprenant, outre l'armement individuel (FAMAS / PA MAC50) un total de trois fusils mitrailleurs de 7,62 mm, de trois fusils de précision de type FRF2 et de trois lance-roquettes antichar de 89 mm.
Voici ci-après un schéma détaillé de l'unité motorisée dotée de « VAB ».
Parlons des effectifs :
les six régiments d'infanterie des 8ème et 15ème divisions d'infanterie sont à l'effectif de 1 311 hommes,
les 2ème et 3ème régiments d'infanterie de Marine de la 9ème division d'infanterie de Marine sont à l'effectif de 1 210 hommes,
les 2ème régiment étranger d'infanterie et 21ème régiment d'infanterie de Marine de la 6ème division légère blindée doivent être à l'effectif de 1 198 hommes, cependant le 2ème régiment étranger d'infanterie possède une cinquième compagnie de combat.
Parlons des moyens de transport et de combat. Le régiment d’infanterie motorisé sur VAB réunit un ensemble de quatre-vingt quinze véhicules blindés se décomposant ainsi :
cinquante-quatre véhicules blindés de transport de troupes,
douze véhicules blindés porteurs de missiles antichar Milan,
huit véhicules blindés tractant des mortiers de 81 mm,
six véhicules blindés tractant des mortiers de 120 mm,
six véhicules blindé de dépannage,
cinq véhicules blindé de commandement de compagnie,
trois véhicules blindé de transmissions régimentaires,
un véhicule blindé sanitaire.
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IV – LES UNITÉS D'INFANTERIE MIXTE :
Ces sept unités sont doublement qualifiée d'infanterie mixte, car nous allons voir qu'elles ont à la fois des compagnies de combat d'active sur VAB et des compagnies d'infanterie de réserve sur VUTC.
Unités | Garnison | Rattachement | Chef de corps |
24ème régiment d'infanterie | Vincennes | État-major de l’Armée de terre | Colonel CARRÉ |
39ème régiment d'infanterie | Rouen | 2ème division blindée | Colonel BRETON |
46ème régiment d'infanterie | Berlin | Forces françaises stationnées à Berlin | Colonel DE LAFORCADE |
110ème régiment d'infanterie | Donaueschingen | 3ème division blindée | Colonel BRAUN |
151ème régiment d'infanterie | Metz | 10ème division blindée | Colonel ETIENNE |
152ème régiment d'infanterie | Colmar | 5ème division blindée | Colonel DOUSSON |
153ème régiment d'infanterie | Mutzig | 1ère division blindée | Colonel DE ROTALIER |
A part le 24ème et le 46ème régiment d'infanterie, les cinq autre unités motorisées, à l'effectif théorique de 1 059 hommes, entrent dans la dotation de cinq des six divisions blindées. Elles sont organisées en :
une compagnie de commandement d'appui et des services se composant de :
une section d'état-major,
une section de transmissions,
une section de commandement,
une section des services techniques
une section des services administratifs,
une section sanitaire,
une section renseignement éclairage,
une section de protection,
une section de six mortiers de 120 mm tractés par autant de véhicules de l'avant blindé,
deux compagnies de combat d'infanterie motorisée sur VAB comptant chacune :
une section de commandement et d’échelon comprenant :
le groupe de commandement,
le groupe administratif,
le groupe entretien-dépannage,
le groupe antichars avec deux postes de tir Milan,
le groupe mortiers avec deux mortiers de 81 mm,
le groupe d'autodéfense antiaérienne avec deux canons tractés AA de 20 mm,
trois sections de combat comprenant, outre l'armement individuel (FAMAS / PA MAC50) un total de trois fusils mitrailleurs de 7,62 mm, de trois fusils de précision de type FRF2 et de trois lance-roquettes antichar de 89 mm.
une compagnie de combat d'infanterie portée comptant :
le groupe de commandement,
le groupe administratif,
le groupe entretien-dépannage,
le groupe antichars avec deux postes de tir Milan,
le groupe mortiers avec deux mortiers de 81 mm,
le groupe d'autodéfense antiaérienne avec deux canons tractés AA de 20 mm,
trois sections de combat comprenant, outre l'armement individuel (FAMAS / PA MAC50) un total de trois fusils mitrailleurs de 7,62 mm, de trois fusils de précision de type FRF2 et de trois lance-roquettes antichar de 89 mm.
Cette compagnie de combat d'infanterie portée n'est mise sur pied qu'en temps de guerre par rappel de réservistes. Cependant, il est de source sûre que le 152ème régiment d'infanterie était doté en temps de paix de trois compagnies de combat d'infanterie motorisée sur VAB.
Ces cinq régiments d'infanterie de division blindée, en compagnie du 30ème groupe de Chasseurs, apportent un surcroît d'infanterie aux divisions blindées. En effet, les deux régiments mécanisés n'apportent qu'un total de six compagnies d'infanterie mécanisée, ce qui est très faible.
Nous y ajoutons donc de manière théorique deux compagnies de combat d'infanterie motorisée sur VAB et une compagnie de combat d'infanterie portée sur VUTC.
Voici ci-après un schéma détaillé de l'unité motorisée de division blindée dotée à la fois de véhicule de transport blindé et de véhicules utilitaires de transport.
La compagnie antichars divisionnaire est rattachée à cette unité d'infanterie à titre administratif et non de l'emploi. Ainsi les trois régiments d'infanterie (ou groupes de Chasseurs) de la division blindée sont dotés chacun de trois compagnies de combat et d'une compagnie de chars ou de la compagnie antichars divisionnaire.
Rappelons également ici que le 30ème groupe de Chasseurs aurait du également passer sur ce type mais est resté de type mécanisé. Cependant il administre bien la compagnie antichars de la 7ème division blindée.
Le 24ème régiment d'infanterie, unité mise sur pied en 1988 de par la transformation nominale du 76ème régiment d'infanterie, est le régiment de Paris à part entière. Il garde la tradition de toutes les unités d'infanterie ayant stationné sur le territoire de notre capitale.
En effet, le 76ème régiment d'infanterie tenait le rôle, dans la mouture « 1977 » du corps de bataille de l'armée de terre, de régiment d'infanterie motorisé du 3ème corps d'armée mis sur pied en 1979. Ce type d'unité servait d'éléments organiques, à l’instar des 1er et 110ème régiment d'infanterie respectivement rattaché alors aux 1er et 2ème corps d'armée.