Entre réalité et prospective :
   L'armée de terre française en janvier 1989
 
David DELPORTE
 
 

LES DIVISIONS D'INFANTERIE

 

MISE A JOUR DU 14 AVRIL 2019
 

Après avoir présenté les divisions légères blindées d'active et d'école, tournons nous maintenant vers les divisions d'infanterie.
 

Au 1er janvier 1989, le corps de bataille de l'armée de terre dispose de cinq divisions d'infanterie classiques ou spécialisées qui sont les :


  • 8ème division d'infanterie à Amiens

  • 11ème division parachutiste à Toulouse

  • 15ème division d'infanterie à Limoges

  • 27ème division alpine à Grenoble

  • 152ème division d'infanterie à Montférrat

Dans le prolongement de la réforme de 1984, le corps blindé – mécanisé ne dispose plus que de deux divisions d'infanterie motorisée, à savoir les 8ème et 15ème divisions d’infanterie.

 

La réforme de 1977 dite « réforme Lagarde », du nom du général d'armée Lagarde, Chef d'État-Major de l'Armée, avait permis de mettre sur pied cinq divisions d'infanterie, à savoir les 8ème, 12ème, 14ème et 15ème divisions d'infanterie et la 9ème division d'infanterie de Marine.

 

Cependant, bien que notre État-Major veuille transformer ces cinq unités divisionnaires en grandes unités motorisées dotées de véhicules blindés de transport de troupes de type « VAB » avec un apport de cavalerie légère dotée d'engin appui-feu de type « AMX-10 RC », elles étaient encore d'un type dit « transitoire » avec trois régiments d'infanterie portée sur camionnettes tactiques de type « GBC 8KT » ou « TRM 4000 » et un régiment de cavalerie légère doté d'automitrailleuses légères de type AML-60 et AML-90.

 

En 1984, sont dissoutes les 12ème et 14ème divisions d'infanterie stationnant respectivement dans les 2ème et 5ème régions militaires. Leurs numéros serviront lors de la mise sur pied des deux divisions légères blindées – école.

 

Leurs unités constitutives sont dissoutes ou renforcent les 8ème et 15ème divisions d'infanterie, les 2ème et 10ème divisions blindées, ou la 6ème division légère blindée nouvellement créée à partir de la 31ème brigade.

 

Les 8ème et 15ème divisions d’infanterie sont stationnées en temps de paix en France métropolitaine et sont respectivement affectées au 3ème corps d'armée et au 2ème corps d'armée à partir de 1984. Elles n'ont que peu de rapport quant à la première mouture des divisions d'infanterie de type 1977.

 

La 9ème division d'infanterie de Marine de par la transformation du 1er régiment d'infanterie de Marine en régiment de cavalerie légère en 1988 devient de facto une division légère blindée.

 

Désormais, les 8ème et 15ème divisions d'infanterie, totalement motorisées sur VAB et flancs-gardés par les engins appui-feu de type AMX-10RC des régiments de cavalerie légère, sont à même de suivre les divisions blindées en cas de conflit, leurs moyens de locomotion et de combat étant sans commune mesure face à la situation de 1977.

 

Présentons rapidement ces deux unités.

 

La 8ème division d'infanterie stationne en temps de paix en 2ème région militaire. Elle est issue en 1979 de l'amalgame de diverses unités de la 8ème division présente dans le corps de bataille depuis 1959 et de régiments de défense opérationnelle du territoire stationnés dans la 2ème région militaire.

 

En 1984, de par la réforme des armées, la 8ème division d'infanterie, constituée de régiments d'infanterie portée sur camionnettes tactiques, a récupéré une unité venant de la 12ème division d'infanterie dissoute (7ème régiment de Chasseurs) et à ce titre à du se séparer d'une unité dissoute (4ème régiment de Hussards).

 

En 1989, la 8ème division d'infanterie est la grande unité d'infanterie motorisée du 3ème corps d'armée en compagnie des 2ème et 10ème divisions blindées.

 

La 15ème division d'infanterie a été mise sur pied en 1976 à partir des régiments de défense opérationnelle du territoire présents dans la 4ème région militaire.

 

En 1984, les 57ème régiment d'infanterie et 22ème régiment d'infanterie de Marine ayant été dissous, elle récupère deux régiments d'infanterie de la 14ème division d'infanterie défunte (92ème et 99ème régiment d'infanterie) et étend donc sa présence en 5ème région militaire.

 

En 1989, la 15ème division d'infanterie, bien que stationnée majoritairement dans le sud-ouest de la France, est la grande unité d'infanterie motorisée du 2ème corps d'armée qui, rappelons le, est stationné en Allemagne fédérale. Elle épaule en temps de guerre les 3ème et 5ème divisions blindées.

 

Comme nous pouvons le voir, il manque une troisième unité d'infanterie motorisée en accompagnement des divisions blindées du 1er corps d'armée, c’est en cela que les deux divisions légères blindées – école sont mises sur pied en renfort de ce corps sans toutefois atteindre la qualité de ces deux divisions d'infanterie.

 

Les divisions d'infanterie « modèle 1984 » sont des grandes unités de combat d'un effectif global de 7 423 hommes (avec 1 959 véhicules divers) soit la valeur d'une brigade (au sens « otanien » du terme) complétée d'unités d'appui et de soutien.

 

Cette division d'infanterie, selon les termes du TTA 105 :

 
  • concours à la manœuvre d'ensemble par des actions relativement autonomes,

  • facilite et complète l'action des divisions blindées en agissant en collaboration étroite avec elles.

 

L'organisation théorique des divisions d'infanterie est ainsi faite en termes d'unités de mêlée, d'appui et de soutien :

 

 

Elle comprend donc :

 
  • quatre unités de mêlée :

    • un régiment issu de l'Arme Blindée Cavalerie,

    • trois régiments d'infanterie motorisée,

  • deux unités d'appui :

    • un régiment d'artillerie tractée,

    • un régiment de génie,

  • une unité de soutien :

    • un régiment de commandement et de soutien.

 

La division d'infanterie est donc équipée d'un matériel spécifique listé ci-dessous :

 
  • 36 engins blindés de reconnaissance-feu de type AMX10-RC dotés chacun de :

    • un canon de 105 mm F2 BK MECA L/48 en armement principal,

    • deux mitrailleuses de 7,62 mm modèle AANF1 en armement secondaire dont une en co-axiale.

  • 400 véhicules de transport blindés de type « VAB » :

    • VAB-P : véhicule de transport de troupes avec une mitrailleuse de 12,7 mm ou d'une mitrailleuse de 7,62 mm modèle AANF1

    • VAB-PC : véhicule de commandement avec une mitrailleuse de 12,7 mm ou d'une mitrailleuse de 7,62 mm modèle AANF1

    • VAB-RATAC : véhicule radar

    • VAB-RASIT : véhicule radar

    • VAB-SAN : véhicule sanitaire

    • VAB-VOA : véhicule d'observation d'artillerie dotée d'une tourelle d'observation,
       

  • 72 véhicules anti-chars :

    • 24 véhicules légers tout-terrain avec poste de tir de missiles anti-char MILAN,

    • 48 véhicules antichars de type VAB-MILAN avec poste de tir de missiles Sol/Sol anti-char (quatre rampes de lancement par poste de tir),
       

  • 74 bouches à feu diverses :

    • 20 obusiers tractés de type BF50 à canon de 155 mm

    • 54 canons de 20 mm antiaériens de type 53T2 montés sur camionnettes tactiques
       

  • 12 systèmes d'arme portatifs à très courte portée de type « MISTRAL »
     

  • 18 véhicules de type VAB-MORTIER tractant chacun un mortier de 120 mm Rayé Tracté Modèle F1

Présentons maintenant les deux divisions d'infanterie motorisée :

 

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8ème DIVISION D'INFANTERIE :

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15ème DIVISION D'INFANTERIE :

 

Il est à noter que les deux régiments de cavalerie légère dotée d'engins appui-feu de type AMX-10RC ne sont pas dotés pour l'escadron antichar de système HOT monté sur VAB mais de véhicules légers tout-terrain avec postes de tir MILAN à l'instar du 8ème régiment de Hussards.

 

Après avoir abordé les divisions d'infanterie motorisée au travers des 8ème et 15ème divisions d’infanterie, penchons nous maintenant sur les unités d'infanterie légère représentées par la 11ème division parachutiste et la 27ème division alpine.

 

L'infanterie légère est constitutif d'un mode de transport de troupes non blindé. Il s'agit de la troisième catégorie d'infanterie.

 

En effet, nous avons pu voir l'infanterie mécanisée (sur véhicule blindé de transport de troupes de type AMX-10P et compagnie de chars AMX-30B) et l'infanterie motorisée (sur véhicule blindé de transport de troupes de type VAB). Ces deux types d'infanterie sont constitutives du corps blindé – mécanisé devant intervenir en Europe centrale. S'y ajoute cette même infanterie motorisée constitutive des deux divisions légères blindées mises sur pied en 1984-1985 et engagée dans le cadre de la Force d'Action Rapide.

 

L'infanterie légère n'est pas prévue au départ pour mener une action majeure en Europe centrale. Elle est principalement prévue pour agir en des territoires ou des dimensions nécessitant l'emploi de troupes spécifiques comme les zones désertiques ou montagneuses, terres de prédilection du continent africain. Les troupes parachutistes ou alpines ont une histoire commune assez longue avec la terre africaine ou avec les territoires d'outre-mer.

 

Ces troupes ne peuvent réellement être opposées à un adversaire de type russe dans la plaine germano-polonaise, mais les combats dits asymétriques sont tous destinés à leur action.
 

Néanmoins, il a pu être envisagé que la Force d'Action Rapide puisse être engagée en Centre-Europe. Rien ne s'y oppose quant à l'envoie des deux divisions légères blindées ou à la division aéromobile, mais la 11ème division parachutiste et la 27ème division alpine en première ligne se feraient tailler des croupières rapidement.

 

Il serait plus judicieux et il semble que cela fusse à l'étude d'employer les troupes légères soit dans l'arc alpin du côté de l'Allemagne du Sud avec la 27ème division alpine, ou d'utiliser – et cela n'est que notre idée – la 11ème division parachutiste dans la même configuration que la 1ère division parachutiste allemande, c'est à dire au niveau de la brigade en avant des corps d'armée comme troupes légères de reconnaissance.

 

En effet, la 11ème division parachutiste (accompagnée du groupement parachutiste) et la 27ème division alpine concentre tout ou partie des unités d'infanterie portée d'active. Sur les quarante-cinq unités d'infanterie d'active, douze sont portées et se répartissent pour moitié dans la 11ème division parachutiste et dans la 27ème division alpine.

 

Présentons rapidement ces deux unités.

 

La 11ème division parachutiste stationne en temps de paix en 4ème région militaire. Elle est issue d'une lignée de diverses divisions parachutistes présentes dans le corps de bataille du second conflit mondial à la guerre d'Algérie, à savoir les 10ème, 24ème et 25ème divisions parachutistes. Créée en 1961 sur les terres algériennes sous le vocable « 11ème division légère d'intervention », elle s'installe ensuite en métropole.

 

En décembre 1963, forte de trois brigades (puisque ayant intégré la 9ème brigade d'infanterie de Marine à ses 20ème et 25ème brigades parachutistes), elle prend le nom de « 11ème division ». Rappelons que le corps de bataille, à cette date compte les 1ère et 3ème divisions en Allemagne et les 4ème, 7ème et 8ème divisions en France (chacune de ces divisions dirigent trois brigades).

 

En avril 1971 avec le départ de la 9ème brigade d'infanterie de Marine, la « 11ème division » devient « 11ème division parachutiste ». Elle regroupe la totalité des unités parachutistes présentes sur le territoire métropolitain et en Corse.

 

Au 1er janvier 1989, elle s'organise en sept unités parachutistes (constituées d'appelés) directement rattachées à la division et en quatre unités parachutistes (constituées pour majorité de troupes professionnalisées) rattachées pour emploi au 1er groupement parachutiste.
 

Son mode de déplacement et d'action peut être aidé en un transport par véhicules cargos de type Berliet GBC 8KT ou un transport par aéronefs à voilure fixe avec largage sur zone aidé de parachutes.

 

La 27ème division alpine est le pendant montagnard de la grande unité présentée supra. Cette unité est principalement axée sur le combat en montagne et en zone difficile. Son mode de déplacement et d'action peut être un transport par véhicules cargos de type Berliet GBC 8KT ou un transport par véhicule de montagne articulé ou un déplacement à pied ou à ski.

 

Bien qu'existant de 1873 à 1923 sous le vocable « 27ème division d'infanterie » puis sous le vocable « 27ème division d'infanterie alpine » de 1930 à 1940, la mémoire de cette unité repose principalement sur la « division alpine FFI » puis « 27ème division alpine » mise sur pied à partir des unités des Forces Françaises de l'intérieur à partir de la fin de 1944 et qui va combattre les allemands dans les cols alpins les repoussants jusqu'en Italie.

 

Dissoute à l’issue de la guerre d’Algérie, elle renaît de ses cendres en 1976 par l'amalgame des 17ème et 27ème brigades alpines. D'abord affectée à la défense de la métropole en tant que « force du territoire », elle sera ensuite affectée à la Force d'Action Rapide dès la création de ce grand corps.

 

Pour mémoire, les divisions d'infanterie, selon les termes du TTA 105 :

 
  • concours à la manœuvre d'ensemble par des actions relativement autonomes,

  • facilite et complète l'action des divisions blindées en agissant en collaboration étroite avec elles.

 

Néanmoins, ces deux grandes unités ne peuvent accompagner les divisions blindées. C’est en cela que la 11ème division parachutiste et la la 27ème division alpine sont dotées de structures dérivées de l’organigramme type et adaptées à leurs missions.

 

Il n'y a pas d'organisation théorique de division d’infanterie légère. Les deux divisions reprennent la structure proposée par les divisions d’infanterie motorisée mais avec une adaptation aux contingences d’unités fournies.

 

Voici donc l'organisation des deux divisions ainsi faite en termes d'unités de mêlée, d'appui et de soutien :

 

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11ème division parachutiste

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27ème division alpine

 

Comme nous pouvons le voir, la 11ème division parachutiste, avec un effectif global de 13 463 hommes et de 3 319 véhicules, correspond au schéma type de la division d’infanterie (8 085 hommes et 2 132 véhicules) avec un ajout de :

 
  • un groupement aéroporté comprenant quatre régiments parachutistes (4 877 hommes et 1 099 véhicules)

  • une base opérationnelle mobile aéroportée (501 hommes et 88 véhicules).

Cette division dirige les sept unités classiques que sont le régiment de commandement et de soutien, le régiment de cavalerie légère, les trois régiments d’infanterie, le régiment d’artillerie et le régiment du génie. Mentionnons que toutes ces unités portent le qualificatif « parachutiste ». Nous ne trouvons ici que des troupes composées d’appelés effectuant leur service militaire avec un encadrement d’active et d’appelés en service long.

 

En sus, un état-major annexe dirige le GAP (groupement aéroporté ayant valeur de brigade) avec sous ses ordres quatre unités parachutistes (un régiment parachutiste de commandement et de soutien et trois régiments d’infanterie parachutiste. Ce groupement ne compte que des personnels engagés.

 

S’y ajoute le BOMAP (base opérationnelle mobile aéroportée) qui deviendra quelques années plus tard 1er régiment du Train parachutiste. Cette base est constituée sous le même modèle que le 1er régiment de livraison par air.

 

Alors que les régiments de transport sont rattachés au 1er COMLOG (1er commandement logistique) ou aux quatre brigades logistiques de corps d’armée, le BOMAP est directement rattaché à la 11ème division parachutiste. Elle assure une triple mission :

 
  • soutien technique à l’exécution des missions aéroportées,

  • participation à l’entraînement des équipages du COTAM (commandement du transport aérien militaire),

  • élaboration de la doctrine d’emploi des troupes aéroportées.

La 11ème division parachutiste peut donc se scinder en deux grandes unités parachutistes, pour cela, le régiment de cavalerie, le régiment d'artillerie parachutiste et le régiment du génie parachutiste peuvent se scinder afin de mettre sur pied deux bataillons de soutien.

 

Pour finir sur cette unité, mentionnons que les compagnies de combat des six régiments d’infanterie parachutistes sont à quatre sections de combat au lieu des trois habituelles dans les autres régiments d’infanterie. Nous arrivons donc à seize sections de combat au lieu des douze habituelles. Ce qui fait un total de quatre-vingt seize sections de combat pour cette unité.

 

La 27ème division alpine a une structure a peu près similaire à la 11ème division parachutiste, cependant il manque un deuxième régiment de commandement et de soutien avec un état-major de brigade dédié.

 

De plus les six unités d'infanterie alpine ne sont dotées que de trois compagnies de combat au lieu des quatre compagnies de combat habituelles des régiments d’infanterie. Ce qui fait que nous n'avons que dix-huit compagnies de combat face au seize des divisions d'infanterie.

 

Cette grande unité compte 9 776 hommes avec 2 312 véhicules divers.

 

Pour clore cette étude, mentionnons que les régiments de cavalerie légère de la 11ème division parachutiste et la 27ème division alpine sont dotés d'engins appui-feu de type ERC-90 Sagaie et de véhicules légers tout-terrain avec poste de tir antichar Milan et que les régiments d'artillerie servent encore sur des obusiers de 105 mm de type HM2 américains datant de la seconde guerre mondiale.

 

Il est à noter qu'outre les batteries de tir sol-sol, une batterie de tir sol-air est affectée dans les régiments d'artillerie de la 11ème division parachutiste et la 27ème division alpine au titre de la défense antiaérienne. On y trouve par batterie dix-huit canons de 20 mm antiaériens de type 53T2 montés sur camionnettes tactiques de type Renault TRM 2000.

 

En effet, aucun régiment d'artillerie sol-air ne compte comme éléments organiques de corps d’armée au sein de la Force d'Action Rapide. Cependant chacune des cinq divisions possède une batterie ou une compagnie de tir sol-air dotée de dix-huit canons de 20 mm antiaériens de type 53T2 montés sur camionnettes tactiques de type Renault TRM 2000.

 

Pour conclure ces deux unités d’infanterie, composées d'engagées volontaires en nombre variable mais d'un poids plus important que pour les unités engagées dans la 1ère armée, sont le fer de lance des interventions africaines.
 

Passons maintenant à la 152ème division d'infanterie – école.

 

La 152ème division d'infanterie est une unité d'infanterie – école créée en 1979 dans le cadre de la réforme de la défense opérationnelle et territoire mise sur pied dans la 5ème région militaire à partir des écoles et centres d'instruction. Elle reprend les traditions de l’unité mise sur pied en avril 1915.

 

En effet, cette réforme, menée conjointement à la réorganisation des grandes unités d'active de l'armée de terre à partir de 1976-1977, doit permettre la mise sur pied en temps de guerre de quatre grandes unités de combat issues des écoles et centres d'instruction.

 

On répertorie donc la 131ème division d'infanterie – école (3ème région militaire), la 141ème division d'infanterie – école (4ème région militaire) et les 151ème et 152ème divisions d'infanterie – école (5ème région militaire).

 

La réforme de 1984 ne laisse que la 152ème division d'infanterie – école. Cette unité est désormais chargée de la défense du « Plateau d'Albion », nom hautement symbolique donné à la base aérienne 200 de Saint-Cristol, réceptacle du 1er groupement de missiles stratégiques.

 

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152ème division d'infanterie « école »

 

Comme nous pouvons le voir, cette division ressemble aux divisions d’infanterie présentée supra, cependant, il manque un régiment d'artillerie et un régiment du génie.

 

Un régiment d'artillerie de la réserve pourrait être affecté comme pour les divisions légères blindées – école. Il manque juste une compagnie du génie et un état-major dédié pour avoir un régiment du génie au complet.


Son régiment de cavalerie légère, le 19ème régiment de Chasseurs, unité école, est doté de quatre escadrons de combat dirigeant chacun douze automitrailleuses légères de type AML-90. Ce régiment est mis sur pied par les cadres et stagiaires du CIABC (Centre d'Instruction de l'Arme Blindée Cavalerie) de Carpiagne.

 

Les trois régiments d'infanterie sont des unités école. Les deux régiments d'infanterie de marine sont déjà en ligne en temps de paix mais forment principalement les appelés et les engagés au service en outre-mer.

 

Le 86ème régiment d'infanterie sera mis sur pied en temps de guerre par les cadres et stagiaires de l'ENTSOA (école nationale technique des sous-officiers d'active) d'Issoire.




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