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B – LES RÉGIMENTS INTERARMES DIVISIONNAIRES :
 

Comme nous avons pu l’écrire supra, la réforme de 1984 met en place des régiments interarmes divisionnaires au niveau de chaque division militaire territoriale, sauf pour la 55^ème division militaire territoriale (Région Corse) qui en possédera deux.

Nous le verrons, ces unités sont issues :

• de onze régiments d’infanterie portée de réserve non repris dans les brigades de zone,

• de dix régiments d’infanterie divisionnaire (unités de garde de points sensibles) qui se transforment en unités combattantes,

• des 60^ème et 76^ème régiments interarmes divisionnaires qui sont d’ancienne unité d’active dissoute en 1984 et dont le numéro et repris par deux unités de réserve mises sur pied ultérieurement.

Voici ci-après le tableau de répartition des unités interarmes divisionnaires.

Comme nous avons pu l'écrire dans notre propos introductif, les régiments interarmes divisionnaires sont une création de la réforme « Hernu ».

En effet, jusqu’en 1983, n'existaient que les régiments d'infanterie portée de division d’infanterie mobilisée, les régiments frontières et les régiments d'infanterie divisionnaires.

Face au passage de quatorze divisions d'infanterie mobilisée (dont quatre « école ») à une situation de prise d'arme à sept brigades de zone et une division d'infanterie « école », nous passons de quarante-deux régiments d'infanterie à dix-huit unités du même ordre soit une perte de vingt-quatre unités d’infanterie portée.

A ce titre est donc mis sur pied vingt-trois régiments interarmes divisionnaires. Mentionnons que les régiments « frontière » passent de cinq à six.

D'où proviennent ces régiments ?

• les 2^ème, 37^ème, 54^ème, 91^ème, 100^ème, 107^ème, 144^ème, 239^ème, 243^ème, 292^ème et 299^ème régiments interarmes divisionnaires sont des anciens régiments d'infanterie portée de divisions d'infanterie mobilisée,

• le 8^ème régiment d'infanterie de Marine et les 10^ème, 15^ème, 26^ème, 48^ème, 95^ème, 137^ème, 142^ème, 173^ème et 373^ème régiments interarmes divisionnaires sont des anciens régiments d'infanterie divisionnaires (unités de garde de points sensibles),

• les 60^ème et 76^ème régiments interarmes divisionnaires sont des anciens régiments d'infanterie d'active dissous en 1983-1984 et dont la numérotation est reprise par des nouvelles unités de réserve.

Pour renforcer ces nouvelles unités qui comptent chacune de quatre à cinq compagnies de combat d'infanterie portée, il leur est adjoint un escadron de combat doté de neuf automitrailleuses légères (soit six automitrailleuses légères de type AML-60 et trois automitrailleuses légères de type AML-90). Cependant, les deux régiments de la 55^ème division militaire territoriale ne seront pas pourvus de ces escadrons de combat.

Les vingt-et-un escadrons proviennent soit de régiments de cavalerie de division d’infanterie mobilisée non repris par les brigades de zone (six escadrons fournis par la dissolution des 5^ème et 10^ème régiments de Hussards), soit de nouvelles formation (quinze autres escadrons).

Revenons à l’organisation des régiments interarmes divisionnaires mis sur pied par la réserve. A l'effectif théorique de 1400 hommes, ils sont organisées en :

• une compagnie de commandement, d'appui et des services :

  • une section d'état-major,
  • une section de transmissions,
  • une section de commandement,
  • une section des services techniques,
  • une section des services administratifs,
  • une section sanitaire,
  • une section d'éclairage et de renseignement dotée de trois lance-roquettes antichar de 89 mm,
  • une section de six mortiers de 120 mm tractés par autant de camionnettes de transport tactiques,
  • une section antichars dotée de six canons sans-recul de 106 mm de type M40 avec affût M79 montés sur véhicules légers tout-terrain de type Hotchkiss M201,

• quatre compagnies de combat d'infanterie portée dotées chacune :

  • une section de commandement et d'appui,

  • trois sections de combat comprenant chacune, outre l'armement individuel (fusil MAS49-56 / PA MAC50), un total de trois fusils mitrailleurs de 7,62 mm, de trois fusils de précision de type FRF2 et de trois lance-roquettes antichar de 89 mm,

• un escadron blindé :

  • un peloton de commandement,

  • un peloton échelon,

  • deux pelotons blindés à trois automitrailleuses légères de type Panhard AML-60 et trois véhicules légers tout-terrain de type Jeep chacun,

  • un peloton blindé à trois automitrailleuses légères de type Panhard AML-90 et trois véhicules légers tout-terrain de type Jeep,

  • un peloton porté.

Voici ci-après un schéma détaillé du régiment interarmes divisionnaire mise sur pied par la réserve.

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C – LES UNITÉS « FRONTIÈRE » :

Les régiments « frontière » sont le troisième pan des unités de réserve que nous présentons dans ce chapitre.

Ces unités, apparaissant dans l’ordre de bataille lors de la réforme de 1977, sont chargées de la défense de nos frontières du sud-est et sud-ouest et s’y répartissent pour deux tiers sur notre frontière alpine et pour un tiers sur notre frontière pyrénéenne.

Nous retrouvons donc six unités de réserve qui reprennent les traditions de trois bataillons de Chasseurs alpins et trois régiments d’infanterie.

Ces six unités sont principalement mises sur pied par les centres mobilisateurs et comptent très peu de troupes d'active. Leur principale activité est la surveillance de zone et le combat retardateur face à un ennemi doté d'unités légères.

Revenons à l’organisation du régiment « frontière » mis sur pied par la réserve. A l'effectif théorique de 1 050 hommes, il est organisé en :

• une compagnie de commandement et des services :
  • une section d'état-major,
  • une section de transmissions,
  • une section de commandement,
  • une section des services techniques,
  • une section des services administratifs,
  • une section sanitaire,
  • une rame de transport,
• une compagnie mobile de surveillance :
  • une section de commandement,
  • quatre sections de surveillance composée chacune d’un élément de commandement à deux véhicules légers tout-terrain et de trois patrouilles de surveillance composée de deux motocyclettes lourdes et d’un véhicule léger tout-terrain,
• quatre compagnies de secteur :
  • une section de commandement et d'appui,
  • quatre sections de combat comprenant chacune, outre l'armement individuel (fusil MAS49-56 / PA MAC50), un total de trois fusils mitrailleurs de 7,62 mm, de trois fusils de précision de type FRF2 et de trois lance-roquettes antichar de 89 mm.

Voici ci-après un schéma détaillé du régiment « frontière » mise sur pied par la réserve.